À cette époque de l’année, on s’attend à ce que la couverture de glace de mer soit maximale et minimale dans l’Arctique et dans l’Antarctique, respectivement. Avec des cycles saisonniers opposés, les pôles nord et sud atteignent leurs pics de gel et de fonte chaque année entre février et mars. Les scientifiques de Mercator Ocean International (MOi) ont suivi les changements saisonniers de la glace de mer en utilisant les systèmes d’analyse et de prévision de l’océan mondial et de réanalyse. Le début du mois de février 2024 présente des conditions similaires à celles de l’année dernière en ce qui concerne l’étendue et le volume de la glace de mer, pour les deux régions polaires.
Étendue de la glace de mer en Antarctique

Au 6 février 2024, l’étendue de la glace de mer antarctique est estimée à 2,11 millions de kilomètres carrés, soit 0,66 million de kilomètres carrés en dessous de la moyenne à long terme pour le même jour de l’année (1993-2010). Ces chiffres semblent correspondre à l’étendue minimale observée dans l’Antarctique en 2023 (figure 1 à droite). En particulier, un manque important de glace de mer est modélisé dans la partie sud-est du Pacifique (mers de Bellingshausen et d’Amundsen) (figure 1 gauche).
Étendue de la glace de mer arctique

Pour la même date, l’étendue de la glace de mer arctique est de 14,27 millions de km² (figure 2 à gauche). Des conditions similaires à celles de 2023 pour cette période de l’année, où l’on observe une grande absence de glace de mer dans la mer de Barents, qui borde l’Arctique (figure 2 à droite).
Volume des glaces de mer de l’Arctique et de l’Antarctique

Selon le système mondial de physique des océans et de réanalyse du MOi, le volume de glace de mer dans l’Arctique et dans l’Antarctique suit la même tendance que les années précédentes. Le volume de glace de mer dans l’Arctique et l’Antarctique s’élève actuellement à 13,81 milliers de km³ et 1,32 milliers de km³ respectivement (figure 3).
L’année 2023 a été marquée par des records en ce qui concerne l’étendue minimale et maximale de la glace de mer dans l’Antarctique, le mois de février ayant enregistré l’étendue la plus faible jamais observée depuis le début des relevés par satellite (1979). Dans l’Arctique, l’étendue maximale de la glace de mer a été considérée comme la cinquième plus faible.