La troisième édition du rapport sur l’état des océans (OSR3) met l’accent sur les informations et les changements intervenus dans l’environnement marin jusqu’en 2017. Le résumé de l’OSR3 reprend les principales conclusions du rapport et vise à renforcer les connaissances du grand public sur les océans et à fournir des informations de haut niveau sur les océans aux acteurs du domaine marin. L’OSR est une publication annuelle du Copernicus Marine Service qui fournit une évaluation complète et actualisée de l’état actuel, des variations naturelles et des changements dans l’océan mondial et dans les mers régionales européennes. Il est destiné à servir de document de référence pour les milieux scientifiques et économiques de l’océan, ainsi que pour les décideurs et le grand public. Ce jour marque la publication du résumé du rapport, qui permet aux décideurs et au grand public de disposer d’informations immédiates sur l’état des océans dans un format concis, illustré et facilement partageable.
Rapport sur l’état des océans 3 Résumé des faits marquants :
Océan bleu :
- Au cours du dernier quart de siècle, l’océan mondial et les mers européennes se sont réchauffés, le niveau de la mer s’est élevé et un certain nombre d’événements extrêmes record se sont produits en Europe et dans le monde.
- Le contenu thermique de l’océan mondial (chaleur absorbée par l’océan) a augmenté à un taux de 0,9 watts (chaleur) par mètre carré. Environ 93 % de l’excès de chaleur créé par les activités humaines sur Terre est absorbé par l’océan. Cet effet de réchauffement va de pair avec l’élévation thermostatique du niveau de la mer :
- Environ 40 % de l’élévation globale du niveau de la mer est due à l’effet thermostatique (réchauffement) (l’eau se dilate lorsqu’elle est chauffée). Globalement, l’élévation du niveau de la mer due à l’effet thermostérique a été de 1,4 millimètre par an.
- Le contenu thermique de l’océan mondial (chaleur absorbée par l’océan) a augmenté à un taux de 0,9 watts (chaleur) par mètre carré. Environ 93 % de l’excès de chaleur créé par les activités humaines sur Terre est absorbé par l’océan. Cet effet de réchauffement va de pair avec l’élévation thermostatique du niveau de la mer :
- L’élévation du niveau de la mer dans les mers européennes a augmenté de 1,9 à 4,3 millimètres par an.
- L’élévation du niveau de la mer dans la région des îles du Pacifique a augmenté à un rythme de 2,8 à 4,8 millimètres par an.
Tout comme sur terre, les océans subissent des vagues de chaleur qui peuvent avoir des effets dévastateurs sur les écosystèmes et les économies marines locales. Des vagues de chaleur marine ont été observées dans de nombreuses régions de la mer Méditerranée au cours des mois d’été de juin, juillet et août 2017.
- La tendance au réchauffement et les épisodes de vagues de chaleur intense ont entraîné une perte de biodiversité, affectant les secteurs de l’aquaculture et de la pêche.
Océan blanc
- Hémisphère Nord (Arctique) :

Figure Hémisphère Nord (Arctique) : Moyenne annuelle de l’étendue de la glace de mer (1993 à 2017) dans l’hémisphère nord, exprimée en kilomètres carrés (km2). Source : Indicateurs Copernicus de surveillance des océans marins, évalués à partir de réanalyses océaniques. La zone rouge représente l’écart-type
- Depuis la fin des années 1970 jusqu’en 2017, l ‘étendue de la glace de mer dans l’Arctique a diminué d’environ 2 millions de kilomètres carrés, ce qui équivaut à perdre près de 4 fois la superficie de l’Espagne en 40 ans.
- Depuis 1993, l’étendue de la glace de mer a diminué de près de 770 000 kilomètres carrés (-5, 89 %) par décennie. Cela équivaut à une perte d’étendue de glace de mer équivalente à plus de deux fois la superficie de l’Allemagne tous les dix ans.
- Hémisphère sud (Antarctique) :

- Depuis le début des relevés de Copernicus Marine en 1993, l’étendue de la glace de mer en Antarctique a augmenté, mais elle a fortement diminué à partir de 2014.
- De la fin 2014 à 2017, l’ étendue de la glace de mer dans l’Antarctique a diminué rapidement de quelque 2 millions de kilomètres carrés. Cela équivaut à une perte de près de 4 fois la superficie de l’Espagne en 3 ans. À titre de comparaison, dans l’Arctique, il a fallu près de 40 ans (contre seulement 3 ans dans l’Antarctique) pour perdre la même quantité de glace de mer.
Océan vert
- Dans l’OSR3, nous explorons comment les données et les ressources de Copernicus Marine peuvent contribuer à la gestion durable des sites de pêche et d’aquaculture.
- Les données océanographiques opérationnelles (telles que la température, la salinité, l’oxygène, etc.) sont d’une grande valeur pour la surveillance et la gestion des ressources marines vivantes. Cependant, elle n’a pas été suffisamment utilisée dans la gestion quotidienne des pêcheries.
Atlas marin Copernicus pour les États de l’océan Pacifique :
Nous avons créé un atlas pour les États de l’océan Pacifique afin de fournir des données océaniques répondant aux besoins des décideurs et de satisfaire aux directives climatiques dans cette région.- Les États insulaires du Pacifique sont particulièrement vulnérables à l’évolution de l’environnement marin. Ils sont confrontés à des menaces sans précédent pour les trois piliers du développement durable : l’économie, l’environnement et la société.
Consultez le résumé ici :
Chiffres clés supplémentaires de l’OSR3 :
Télécharger : OSR3 Trends 2017
Télécharger : Anomalies OSR3 2017
À propos du Ocean State Report (OSR)
L’OSR est rédigé avec la contribution et le consensus de près de 100 experts scientifiques européens issus de plus de 30 institutions, y compris une révision indépendante par le Journal of Operational Oceanography. L’objectif est de fournir chaque année des informations scientifiques complètes, à la pointe du progrès et garanties sur l’océan, en s’appuyant sur des données remontant aux années 1970. L’accent est mis en particulier sur les mers européennes, car le rapport sur la santé des océans a été rédigé pour servir de rapport de référence destiné à contribuer aux tâches et aux activités de compte rendu de l’Union européenne : décideurs politiques, agences environnementales (par exemple, l’AEE), conventions sur les mers régionales, décideurs des États membres et autres autorités concernées. L’OSR couvre les océans mondiaux et vise à fournir des informations essentielles aux organisations internationales et aux directives environnementales (telles que le GIEC, les objectifs de développement durable 14 et 13 des Nations unies, l ‘OCDE) dans le cadre de leurs activités de mesure et de reporting associées.Publication relativement récente, le premier OSR a été publié en 2017. La première édition a reçu la médaille Denny de l’ Institute of Marine Engineering, Science and Technology (IMarEST ), qui récompense chaque année l’article le plus méritant publié dans le JOO. Pour toute question concernant le résumé ou d’autres outils de connaissance des océans, veuillez contacter : gratianne.quade@mercator-ocean.fr > Ocean State Report 3 Synthèse en français