Le 3 novembre, Stefano Ciavatta, responsable du service des écosystèmes marins chez Mercator Ocean International a participé à l’événement RISE Fr-UK 2025 (Research and Innovation Excellence in Science for Europe – France-UK), où il a présenté le projet New Copernicus Capability for Trophic Ocean Networks (NECCTON) New Copernicus Capability for Trophic Ocean Networks (NECCTON).
L’initiative NECCTON implique un consortium de 23 partenaires de l’UE et du Royaume-Uni; la coordination et la gestion du projet réunissent le leadership du MOi en matière d’océanographie opérationnelle et les capacités de pointe du Plymouth Marine Laboratory (PML) en matière de modélisation de l’écosystème marin.
Protéger la biodiversité marine et gérer ensemble les écosystèmes de l’Ocean
L’événement a eu lieu le 3 novembre 2025 à la Royal Society de Londres et a rassemblé des représentants de la politique européenne, des agences de financement, de la communauté scientifique et des chefs d’entreprise de France et du Royaume-Uni. Stefano Ciavatta, chercheur principal en modélisation de la biogéochimie océanique chez Mercator Ocean International, a présenté le projet NECCTON, un partenariat européen mené par une alliance britannico-française financée par Horizon Europe et le UK Reasearch and Innovation.
NECCTON incarne l’excellence de la coopération scientifique franco-britannique, mais c’est aussi une avancée scientifique majeure pour la connaissance et la capacité de prévision des océans en Europe. Le projet fournit une nouvelle génération de modèles qui, pour la première fois, représentent les mammifères marins, les poissons, les habitats des fonds marins et la pollution au sein du service marin Copernicus, le cadre opérationnel de l’UE pour la surveillance & Prévisions Océan. NECCTON fournira 27 nouveaux produits à Copernicus, notamment les distributions de thons et de dauphins, les flux de carbone entre les fonds marins et l’océan, l’impact du chalutage de poissons sur les fonds marins, au moyen de modèles marins consolidés et d’outils d’Intelligence Artificielle innovants.
En couplant ces éléments à des modèles biogéochimiques et physiques avancés, NECCTON élargit les bases scientifiques de l’océanographie opérationnelle. Cette intégration permet aux chercheurs et aux décideurs de mieux comprendre et anticiper la manière dont les écosystèmes réagissent à la variabilité du climat, aux pressions humaines et aux mesures de conservation. Ce faisant, NECCTON renforce la capacité de l’Europe à surveiller, évaluer et gérer la biodiversité marine dans un océan en mutation. Le projet devrait être achevé en décembre 2026.
Les deux niveaux de la collaboration franco-britannique à NECCTON
Dans le cas de NECCTON, cette collaboration franco-britannique existe à deux niveaux: à travers les partenaires du projet eux-mêmes, et à travers la Gouvernance multinationale de Mercator Ocean, où des institutions françaises et britanniques telles que le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’IFREMER et le Met Office britannique sont parties prenantes.
PML dirige le développement de modèles biogéochimiques avancés, qui alimentent directement la modélisation des poissons coordonnée par l’IFREMER. Dans le même temps, le CNRS et l’Université de la Sorbonne se concentrent sur les aires marines protégées dans la Manche, et CLS sur la modélisation des maquereaux dans l’Atlantique Nord. Le Met Office assure la synchronisation de toutes les simulations et travaille en étroite collaboration avec Mercator pour garantir la cohérence scientifique des résultats de NECCTON. La collaboration s’étend également à la sensibilisation : Mercator dirige les efforts de diffusion tandis que PML est le fer de lance des activités de communication, veillant à ce que NECCTON atteigne les politiques, les scientifiques et le public.
Prochaines étapes : maintenir le leadership franco-britannique avec l’OIG Mercator Ocean
Mercator Ocean International évolue vers une nouvelle organisation intergouvernementale, renforçant encore sa collaboration avec des partenaires européens et mondiaux afin de faire progresser les systèmes et services numériques de l’Océan pour un Océan durable.
Lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan qui s’est tenue à Nice, en France, en juin 2025, 12 pays européens ont approuvé une Déclaration commune exprimant leur engagement à poursuivre leur collaboration en vue de la création du Centre international Mercator Ocean, sous la houlette des gouvernements français et norvégien, qui ont été les premiers à signer sa Convention internationale. Tous les États membres de l’UE, ainsi que Monaco, la Norvège et le Royaume-Uni ont été invités à participer aux discussions relatives à la nouvelle OIG.
L’adhésion du Royaume-Uni à la nouvelle OIG serait essentielle pour maintenir ce leadership partagé franco-britannique à NECCTON et au-delà, au bénéfice de la santé de notre Ocean commun et de l’avenir de nos pays.