Renforcer la collaboration avec les acteurs du secteur marin et les utilisateurs de données océaniques en Afrique

Dans le cadre de l’initiative GEO Blue Planet, Mercator Ocean International en collaboration avec le PNUE a organisé un atelier de quatre jours du 4 au 7 mars 2024, intitulé « Observation et prédiction de l’océan pour la durabilité côtière en Afrique« . L’atelier s’est déroulé à l’Office des Nations Unies à Nairobi (UNON) et a rassemblé 58 participants de 17 pays représentant de multiples groupes d’acteurs des Nations Unies, des organismes régionaux et internationaux, des agences nationales, des organisations de recherche et de la société civile, ainsi que le secteur privé 5e symposium GEO sur la planète bleue l’atelier s’appuie sur le dialogue côtier initié lors du 5ème Symposium GEO Blue Planet qui s’est tenu à Accra en octobre 2022, en développant en particulier une activité dirigée par GEO Blue Planet centrée sur l’exploitation de l’intelligence de l’observation de la Terre (EO) pour la résilience côtière, le développement côtier durable et la gestion en Afrique. Dans ce contexte, l’atelier de Nairobi a exploré les défis et les possibilités d’exploiter les observations océaniques et côtières pour répondre aux besoins émergents de multiples parties prenantes, conformément aux objectifs de la Stratégie de l’économie bleue de l’Union africaine Stratégie de l’économie bleue de l’Union africaine de l’Union africaine et de la feuille de route pour l’Afrique de la Feuille de route pour l’Afrique de la Décennie des Nations unies pour l’océan. En outre, l’atelier a permis d’analyser les informations et les services axés sur l’OT dont ont besoin les décideurs travaillant dans divers secteurs tels que la politique marine, les activités de l’économie bleue, la conservation marine, la réduction des risques de catastrophe, les mesures de lutte contre le changement climatique, etc. Sous le thème de la durabilité côtière, l’atelier s’est articulé autour de quatre thèmes :

  • Modifications du trait de côte et cartographie des fonds marins
  • Inondations et submersions côtières
  • Qualité des eaux côtières
  • Cartographie des écosystèmes côtiers

Alors que nous entamons des discussions sur la durabilité des océans au cours de cet atelier, il est clair que la compréhension et la résolution des problèmes complexes auxquels sont confrontés les océans et les côtes d’Afrique nécessitent une approche unifiée. En nous concentrant sur l’acquisition de données, les techniques de surveillance innovantes et l’implication des communautés, nous nous rapprochons de la garantie de la santé des océans africains pour les générations futures » – Richard Munang, chef de l’unité « Systèmes de surveillance de l’environnement mondial et alerte précoce pour l’environnement »

 

Actes de l’atelier

Le premier jour a été consacré à des présentations de haut niveau d’organismes internationaux et régionaux afin de présenter le contexte africain et d’exposer les principaux cadres stratégiques africains et internationaux pour préparer le terrain pour le reste de l’atelier. Parmi les intervenants, le Dr Richard Munang (PNUE) a ouvert le bal en soulignant l’urgence de relever les défis liés aux océans en Afrique. Ashok Adicéam (Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères) a présenté la Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC25) qui aura lieu à Nice en juin 2025 et les événements associés. Bachir Saley (Commission de l’Union africaine), Jacqueline Uku (Groupe de travail africain de la Décennie des océans) et Titus Leetapo (GEO Indigenous Alliance). Dr. Muriel Lux (Mercator Ocean International) a clôturé la session avec une vue d’ensemble des activités de Mercator Ocean International ciblant les utilisateurs de données marines en Afrique.

La conférence des Nations unies sur les océans 2025 constitue une plateforme puissante pour partager et discuter les résultats de l’atelier. Les événements spéciaux de l’UNOC, y compris le Congrès scientifique One Ocean, seront déterminants pour porter les priorités en matière d’observation et de prévision des océans sur la scène mondiale et aborder des sujets tels que le financement des océans, l’économie bleue durable, la résilience pour les villes et régions côtières avec des décideurs et des parties prenantes du monde entier. – Ashok Adicéam, responsable des affaires mondiales à la Conférence des Nations unies sur l’océan 2025, ministère de l’Europe et des affaires étrangères, France

La deuxième session s’est concentrée sur les observations océaniques pour la politique et l’économie bleue, avec des contributions d’organisations régionales, y compris les conventions d’Abidjan et de Nairobi, WIOMSA, CORDIO Afrique de l’Est, l’UICN et la COI Afrique. Le deuxième jour a été consacré à un aperçu du rôle de l’océan sur le climat, les risques côtiers, les capacités d’observation et les possibilités de services, d’applications et de services d’observation de la Terre pour les parties prenantes africaines. Des flash-talks sur les produits, les services de surveillance et les programmes océaniques ont été organisés, notamment avec l’équipe régionale africaine du Centre de collaboration pour la décennie de prévision océanique, le programme GEMS du PNUE sur l’océan et les côtes, Copernicus Marine, l’initiative européenne Jumeau Numérique de l’Océan et l’EUTMETSAT. Fugro, CLS et Digital Earth Africa ont également présenté leurs solutions et services en matière de données marines, soulignant l’importance de la participation du secteur privé à la conception et à la fourniture de solutions basées sur l’observation de la Terre.Les deux derniers jours ont été consacrés à des sessions de travail interactives réparties entre les quatre thèmes clés de l’atelier. Chaque groupe a identifié un défi spécifique lié au thème en question et a développé une solution pilote basée sur l’observation de la Terre, en travaillant le long de la chaîne de valeur dans une approche descendante – des décisions/actions à prendre, aux informations nécessaires pour fournir des preuves, aux produits de données dérivées de l’observation de la Terre, aux services de surveillance et de prévision requis, aux plateformes d’observation de la Terre (à distance, in situ). Dans l’ensemble, l’atelier a constitué une plateforme puissante pour les experts scientifiques et les parties prenantes régionales et nationales, qui ont pu échanger des connaissances et des bonnes pratiques, identifier les lacunes et les opportunités en matière d’information, et favoriser les collaborations dans l’utilisation de l’observation de la Terre pour soutenir la durabilité des zones côtières en Afrique. Le bureau européen du GEO Blue Planet, hébergé par Mercator Ocean International et financé par le projet Horizon Europe EU4OceanObs, continuera à créer des synergies et à travailler avec la communauté marine africaine pour développer des solutions d’observation de la Terre. Cet engagement sera soutenu par le CDC de la Décennie des océans, coordonné par le MOi et son centre régional africain, qui vise à renforcer la coopération régionale et les capacités d’intégration et de prévision du développement pour le continent.

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